Les familles, les seniors, les enfants, bref tous les habitant.e.s d’Auderghem devraient pouvoir se déplacer facilement et en toute sécurité, quel que soit le type de mobilité qu’ils.elles choisissent.

Pour cela il faut des trottoirs assez larges, une offre de transport en commun variée, des pistes cyclables confortables, en bon état et séparées des autres modes de transport, promouvoir les stations d’autopartage et de bornes de recharge.

Or durant des années, l’espace public a été pensé prioritairement sous l’angle des déplacements automobiles avec les conséquences que chacun.e peut expérimenter au quotidien dans sa rue, son quartier, la commune: embouteillages, traffic de transit important, insécurité routière, perte de convivialité, sans parler des impacts sur la santé et l’environnement (pollution de l’air, bruit, émission de gaz à effet de serre, …).

Depuis ces dernières années, l’utilisation de différents modes de transports évoluent. De nombreux citoyen.nes modifient leurs habitudes de mobilité au profit de modes plus actifs (marche à pied, transport en commun, vélo).

Il est nécessaire de continuer à mettre en place un meilleur équilibre entre les différents modes de transport, en particulier en faveur des piétons et des cyclistes afin de rendre leurs déplacements plus sécurisés. L’infrastructure actuelle n’est pas répartie de manière équitable entre tous les usagers à Auderghem. Un rééquilibrage est donc indispensable.

Notre objectif est clair; permettre à chacun.e de se déplacer sans difficultés et en sécurité quel que soit le mode de transport choisi ou son aptitude à se mouvoir.

Enfin, dans toutes les thématiques mais particulièrement en matière de mobilité, Auderghem n’est pas une île, au-delà des égos et des postures partisanes notre commune doit travailler main dans la main avec les autres entités qui ont une compétence et donc un levier sur la mobilité, à savoir les communes voisines et la Région mais aussi le Fédéral.

1. Gestion globale de l’espace public et de la mobilité : pour une commune accessible à toute·s

Il est indispensable que l’espace public soit partagé entre tous les types d’usagers et d’occupants, qu’ils soient valides ou moins valides, jeunes ou moins jeunes. Il doit en outre rester accessible à tous les modes de déplacement : marche, chaise roulante, cycles, , trams, bus, micro-mobilité partagée ou privée, voiture.

• Nous ferons appliquer le principe STOP dans toutes les décisions en matière de mobilité c’est-à-dire : priorité aux piétons, puis aux cyclistes, aux transports publics, et enfin aux véhicules privés.
• Nous veillerons en outre à construire des aménagements selon le principe du « 8–88 »: Si nos aménagements permettent à un enfant de 8 ans et à une personne de 88 ans de se déplacer de manière autonome, ils répondront aux besoins de presque toute la population.
• A ce titre, et également pour une qualité de vie accrue, nous favoriserons la mise en place de « quartiers apaisés » pour améliorer la sécurité et la qualité de vie des Auderghemois tout en maintenant l’accessibilité pour les riverains, visiteurs, et livreurs. Nous prévoirons des filtres de mobilité avec des aménagements temporaires et/ou fixes qualitatifs (création de cul-de-sac, mobiliers urbains fleuris, création de fosses à arbres à végétaliser. Nous soutiendrons la concertation systématique avec les habitants pour les faire participer à la réalisation des objectifs et la finalité de ces mesures.
• Nous militerons auprès de la Région pour que le viaduc Herrmann Debroux face place à un boulevard urbain et qu’en amont de celui-ci un P+R de capacité suffisante puisse répondre à la demande de report modal vers le futur tram.
• Nous menerons un audit des aménagements pour les modes actifs ainsi qu’un plan d’action pour les améliorer. Nous travaillerons de concert avec les associations locales afin de discuter des pistes d’amélioration.
• En ce qui concerne le comportement des usagers, il nous apparaît comme est indispensable de sensibiliser tous les usagers, qu’ils soient conducteurs, cyclistes, piétons, etc. aux règles du code de la route au travers d’actions de prévention réalisées en collaboration avec les acteurs de terrains et la police.
• Nous adopterons des plans de circulation concertées avec les Auderghemois·es, les acteurs de terrains et les services concernés, lors d’évènements culturels, sportifs ou festifs dans la commune telle la foire d’Auderghem afin de garantir la sécurité et la mobilité de tous.
• Nous continuerons à œuvrer pour atteindre le « zéro décès » sur nos routes. Cela implique des aménagements physiques, des mesures symboliques et des campagnes de sensibilisation, en valorisant la vie et la santé. A ce titre, nous prendrons systématiquement en compte le facteur de la sécurité routière en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme. Chaque aménagement doit être pensé pour réduire les accidents encore trop nombreux.
• Nous initierons des petites études de mobilité/circulation portant sur certains axes avec un accent sur la participation citoyenne notamment certains points noirs comme le carrefour Herrmann Debroux et la jonction entre la chaussée de Wavre et l’avenue Herrmann Debroux (en dessous du stade communal et du jardin Massart).
• Nous mettrons en œuvre des actions pour diminuer les nuisances sonores issues de la circulation automobile, notamment aux alentours des grands axes.
• Nous effectuerons un diagnostic basé sur le concept d’ « intégration de la dimension de genre » pour chaque projet de mobilité afin de s’assurer qu’il rencontre les besoins de tous les publics.
• Face aux incivilités (de la route ou du stationnement) constatées, et quand cela est possible, nous développerons un mécanisme de sensibilisation et de réparation : des travaux d’intérêt général de nettoyage et formation sur la gestion et le tri des déchets plutôt que des amendes.
• Le volet répressif sera également développé : le nombre de fonctionnaires constateurs et sanctionnateurs sera augmenté afin de mettre en œuvre des sanctions administratives communales.
• Nous inclurons la zone de police dans les mesures de sécurité routière pour assurer l’adhésion à la vision de mobilité de la commune. La police est un acteur clé pour la sensibilisation et la répression.
• Nous donnerons un nouvel élan à la chaussée de Wavre en collaboration avec la Région: verdurisation, confort des piétons et cyclistes.
• Nous soutiendrons les commerces et entreprises dans l’adaptation de leur logistique vers des solutions moins carbonées comme les vélos cargos ou camionnettes hybrides, en particulier « pour le dernier kilomètre ».
• Nous encouragerons vivement des plans de mobilité pour les entreprises et bureaux de + de 50 travailleur·euse·s installés sur le territoire de la commune.
• Nous travaillerons à mieux maîtriser le trafic, réduire les vitesses de circulation, et assurer un éclairage de qualité pour renforcer le sentiment de sécurité dans l’espace public.
• Nous soutiendrons financièrement et humainement la mise en place de taxis/bus sociaux et de solutions de mobilité adaptées aux personnes en situation de handicap.

2. Déplacements piétons

En un peu plus de dix ans, la marche est devenue le mode de transport de plus utilisé par les Bruxellois, avec une part modale 36%. Ce mode de déplacement universel a un rôle de premier plan à jouer en tant que moyen de déplacement à part entière, mais aussi et surtout comme lien entre différents modes de transport.

• Nous favoriserons la création de zones piétonnes ou de zones de rencontre pour un accès à tous.te.s, avec un encadrement strict de l’accès des véhicules motorisés. Les trottoirs doivent être larges, confortables, dégagés de tout stationnement et répondre aux normes PMR.
• Nous profiterons de chaque chantier lié aux ouvertures de voirie pour améliorer la qualité du réseau piéton.
• Nous assurerons la sécurité des usagers et prévoirons des cheminements alternatifs avec une signalisation et un balisage adapté lors des chantiers.
• Nous assurerons un environnement qui permet la visibilité des piétons et prévoirons un éclairage suffisant.
• Nous garantirons le libre cheminement piéton en évitant les obstacles et en respectant les itinéraires alternatifs lors de travaux.
• Nous développerons des « marches exploratoires » afin d’identifier l’accessibilité et les éclairages nécessaires pour permettre de faciliter les sorties en soirée notamment des femmes. La qualité et l’adéquation des aménagements urbains, des cheminements et de l’éclairage public améliorent également le sentiment de sécurité et dès lors les partages des espaces publics, y compris par les personnes les plus vulnérables. Ces marches doivent permettre également le développement de zones sécurisées au travers d’un travail de sensibilisation des acteurs de terrains de la vie nocturne tels les bars et les boîtes de nuit.
• Nous travaillerons à l’élargissement des trottoirs et implanterons des zones temporaires d’interdiction de stationnement aux heures de pointe (Kiss & Ride). Par exemple, entre Hankar et rue Adolphe Keller pour l’accès à la crèche Oursons, l’école Marronniers ou encore l’école Européenne.
• Nous généraliserons les oreilles de trottoir et le marquage au sol systématique des passages piétons.
• Nous créerons des traversées piétonnes sécurisées supplémentaires : 4 passages piétons à chaque carrefour en « X » et 3 pour les carrefours en « T ».
• Nous planifierons l’installation de bancs publics, en veillant à ce qu’ils soient adaptés aux personnes à mobilité réduite, seniors. Veiller à ce qu’ils soient placés à une distance suffisante de la voirie et des habitations
• Nous créerons de nouvelles zones résidentielles/zones de rencontre (20km/h) où le piéton peut circuler sur l’ensemble de la voirie.

3. Déplacements cyclistes

La part modale du vélo est maintenant de 9% à Bruxelles, contre 3% il y a 10 ans. 20,9% des Bruxellois déclarent même utiliser le vélo « tous les jours » ou « une à plusieurs fois par semaine. Aux vues des grands défis environnementaux qui nous attendent, la transition vers une mobilité plus durable axée sur l’utilisation plus importante de moyens de déplacements alternatifs à la voiture individuelle, constitue un enjeu primordial.

• Nous prévoirons une augmentation des pistes cyclables marquées et/ou séparées lors de chaque réaménagement de voirie pour garantir la sécurité des cyclistes.
• Nous prévoirons un itinéraire alternatif et sécurisé /piste cyclable temporaire lors des événements temporaires sur la berme centrale (foires, apéros,…).
• Nous étudierons la mise en place des aides financières à l’achat de vélos électriques.
• Nous faciliterons l’accès à la commune et à son l’îlot (bibliothèque, centre culturel) depuis la piste en berne centrale du boulevard du souverain.
• Nous visibilisererons les pistes cyclables: notamment celle du boulevard des invalides (descente et montée), la chaussée de Wavre, l’avenue Lebon, l’avenue chant d’oiseaux, l’avenue chaudron, ainsi que le point noir de la traversée du carrefour Herrmann Debroux (en collaboration avec la région).
• Nous soutiendrons l’installation d’arceaux vélo de type U renversé (au lieu des serres roues) en fonction des études relatives au manque d’infrastructures de stationnement vélo courte durée en voirie et des demandes plus ponctuelles.
• Nous offrirons des solutions de parkings sécurisés de vélos aux particuliers qui ne peuvent le stocker chez eux (Box vélo et vélo cargo).
• En parallèle de la prime brussel’air, nous étudierons la création de chèques communaux pour les entretiens de vélos (dont vélos électriques).
• Nous installerons des points de réparation et des ateliers participatifs.
• Nous organiserons des séances d’information sur les alternatives à la voiture individuelle avec des tests de vélos (classiques, électriques, cargo).
• Nous mènerons des actions concrètes de lutte contre le vol de vélos et encourager l’utilisation du système d’enregistrement MyBike.
• Nous mettrons en place de zone d’avancées cycliste (ZAC) à chaque feu de signalisation.
• Nous développerons des « vélothèques » sur le principe des « op wielekes » en collaboration avec l’ASBL MPACT pour permettre de déposer et emprunter des vélos, favorisant ainsi le partage et le lien social.
• Nous intégrerons les modes actifs dans les pratiques de la commune pour certaines missions (vélos-cargos, rangs piétons et vélos dans les écoles).
• Nous organiserons des événements où les modes actifs de loisirs et utilitaires se rencontrent (bourses aux vélos, ateliers de réparation participatifs, actions de parrainage).

4. Déplacements en transport en commun

Grâce notamment aux lignes de transport structurantes que sont le métro 5 et le tram 8, Auderghem bénéficie déjà d’une belle offre en termes de transport en commun. Il est néanmoins important de continuer à développer d’autres lignes, notamment la ligne de bus 34 (avec un arrêt systématique à Sainte Anne), la ligne de bus 72, voire pourquoi pas une prolongation du 71 pour encore mieux desservir les quartiers auderghemois. Celles-ci jouent un rôle crucial pour relier les quartiers et offrir une alternative réelle à la voiture individuelle pour des distances courtes à moyennes dans un tissu urbain dense.

• Nous plaiderons pour un niveau de service de qualité et un horaire élargi pour permettre à tout le monde de rentrer chez soi en sécurité.
• Nous travaillerons à l’amélioration de la qualité des arrêts et des haltes.
• Nous développerons une communication claire sur l’offre disponible en soutenant notamment l’utilisation de l’application Floya.
• Nous inclurons systématiquement la STIB dans les plans communaux et intercommunaux de mobilité.

5. Déplacements en voiture

Une voiture individuelle reste en moyenne 93 % de son temps à l’arrêt. Cependant, les déplacements en voiture sont absolument indispensable pour une partie de la population : à ce titre il est important de proposer une offre cohérente avec la question de la réappropriation de l’espace public : nous souhaitons miser sur la mutualisation du stationnement et le développement du principe de la voiture partagée.

• Nous renforcerons l’équipe communale en charge du contrôle des voitures ventouses dans les quartiers afin que les habitant puissent mieux accéder au stationnement riverain.
• Nous soutiendrons l’installation des bornes de recharge pour véhicules électriques pour répondre aux besoins futurs en concertation avec les riverains.
• Nous poursuivrons et soutiendrons le déploiement en concertation avec les riverains, en collaboration avec Sibelga et les opérateurs privés, du réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques dans l’espace public afin que notre territoire soit couvert.
• Nous renforcerons et maintiendrons les places pour PMR dans les quartiers stratégiques et à proximité des équipements collectifs.
• Nous sensibiliserons les automobilistes en installant des radars préventifs et des feux intelligents.
• Nous modulerons le prix de la première carte de riverain en fonction du poids et de la longueur du véhicule et augmenterons le coût de la carte riverain pour le second véhicule; le bénéfice éventuellement dégagé sera investi dans le contrôle et la sanction des véhicules ne disposant pas d’un droit à se stationner ( véhicules ventouses).
• Nous serons attentifs au développement de stations Cambio et encouragerons les ménages à utiliser le système des voitures partagées au lieu de la voiture personnelle.
• Nous soutiendrons le développement de structures locales et d’initiatives d’habitants (plateformes de partage de voitures comme Cozy wheels, Dégage, Getaround) permettant le partage de voitures entre particuliers.
• Nous travaillerons sur la possibilité de mettre à disposition des habitants une partie de la flotte de véhicules communaux en dehors des heures de travail des services communaux. Nous soutiendrons les projets pilotes permettant aux habitants d’emprunter des véhicules communaux pour rationaliser l’usage des véhicules.
• Nous soutiendrons et encouragerons toute forme de partage de voitures (Cambio et véhicules en flotte libre, véhicules entre particulier) via des communications (site internet, réseaux sociaux, journal communal…), des conférences, un guichet info…
• Nous favoriserons des partenariats public privé ou public-public afin de permettre aux riverains situés dans les zones saturées en stationnement de mettre leur véhicule (voiture ou vélo) dans un parking sécurisé.

6. Déplacements des enfants

Les parents doivent pouvoir être tranquillisés quand leurs enfants sortent de chez eux pour prendre la route seul vers l’école, le stade, l’académie ou tout autre destination afin de pratiquer un sport, se rendre à un parascolaire, chez un ami, un membre de la famille ou même faire une petite course chez un commerçant du quartier. Leur sécurité est un enjeu fondamental et un premier pas vers leur autonomisation.

• Nous poursuivrons la sécurisation des déplacements piétons aux abords des écoles, par la création de nouveaux passages pour piétons, idéalement équipés de feux intelligents à bouton poussoir, de larges trottoirs, de mobilier spécifique (totem) et la création de rue scolaires. Nous souhaitons aussi travailler main dans la main avec les écoles qui le souhaitent.
• Nous continuerons à améliorer les abords des toutes les écoles de la commune afin de les rendre plus accessibles aux modes actifs et notamment aux vélos.
• Nous privilégierons l’installation de plateaux surélevés et de traversées sécurisées aux endroits stratégiques (écoles, crèches, bibliothèques, centres sportifs). Nous accompagnerons les écoles dans le cadre de la création d’un plan de déplacement scolaire.
• Nous poursuivrons les formations « brevets cyclistes ».
• Nous rencontrerons à intervalle régulier, comme cela se fait déjà actuellement, les directions d’école, les associations de parents pour partager à propos de leurs attentes, des expériences en matière de mobilité alternatives et de nouvelles initiatives en la matière.
• Nous prévoirons des nouveaux dépose-minute et des rues scolaires là où c’est possible.
• Nous soutiendrons les pedibus existants et en lancerons de nouveaux avec toutes les écoles volontaires sur le territoire communal.
• Nous augmenterons le nombre de d’initiative du type “rang-vélo” pour les écoles afin de sensibiliser les enfants et leur famille.