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#3 Une commune où il fait bon grandir

Une commune où il fait bon grandir, c’est d’abord une commune qui place les jeunes au premier plan car une commune où il fait bon vivre à hauteur d’enfant est une commune agréable pour toutes les générations. Une commune amie des enfants et des jeunes favorise l’émancipation et l’autonomie, pour réduire les inégalités sociales à la base. Une commune où il fait bon grandir assure à tou·te·es le droit à l’éducation et aux loisirs, mais aussi une vie digne, l’accès aux soins de santé, et la participation à la vie de la commune.

Concrètement, cela passe, par exemple, par le soutien scolaire, la création d’une école des devoirs pour permettre à chacun·e d’apprendre à son rythme, l’accès à des espaces verts et des aires de jeu, des rues et des places adaptées à une mobilité douce, des dispositifs qui favorisent la parole citoyenne des jeunes, des lieux pour permettre aux jeunes de se réunir, etc.

Nous voulons faire d’Auderghem une commune amie des enfants et des jeunes, qui veille au bien-être de chacun·e dès le plus jeune âge, qui permette aux petit·e·s et grand·e·s (sans distinction d’origine sociale ou culturelle, de sexe, de condition physique) de grandir et de s’émanciper.

Nous voulons une commune où, dès le plus jeune âge, une attention est accordée pour qu’enfants et jeunes atteints de handicap mental, physique ou sensoriel, puissent avoir accès à des espaces adaptés et à tout type d’activités.

1. Pour un accueil de la petite enfance de qualité

  • Tous les enfants doivent pouvoir accéder à un milieu d’accueil de qualité. La qualité de l’accueil est fondamentale pour le développement du lien d’attachement, leur socialisation, et la construction de leur identité. Il est dès lors crucial d’avoir un nombre suffisant de places d’accueil de qualité. Outre le développement de crèches publiques ou de structures subsidiées par les pouvoirs publics, où les tarifs sont fixés en fonction du revenu des parents, la commune jouera un rôle actif pour développer des partenariats, rendre attractive l’installation d’accueillant·e·s, et soutenir leur formation.
  • Ainsi, nous soutiendrons la formation d’accueillant·e d’enfants mise en place au sein de notre école de Promotion sociale (IAPS) et le passage à la vie professionnelle après celle-ci. Les stages sont organisés principalement dans nos crèches et nos écoles.
  • Nous généraliserons le modèle des éco-crèches, respectueuses du bien-être des enfants, des travailleurs et travailleuses ainsi que de l’environnement, notamment en recourant à une alimentation bio, en privilégiant des produits écoresponsables et des jouets durables ainsi qu’ en développant une politique de zéro-déchet.
    Nous soutiendrons le développement de nouveaux lieux d’accueil privé en octroyant une prime à l’installation aux accueillant·e·s et en les informant sur les différentes sources de financement pour développer un accueil durable.
  • Nous faciliterons l’accueil des enfants en situation de handicap ou atteints de maladies chroniques en intégration avec les autres enfants. Les parents en situation de handicap seront également les bienvenus.
    Nous encouragerons les milieux d’accueil à s’ouvrir vers l’extérieur, vers le quartier et vers des acteurs culturels dans le cadre de dispositifs d’éveil culturel.
  • Nous travaillerons sur les stéréotypes de genre au sein des milieux d’accueil, en formant le personnel encadrant, en prévoyant des activités non genrées, et en permettant une inscription sur le modèle de parent 1/parent 2 plutôt que père/mère.
  • Nous ferons de l’accompagnement à la parentalité une priorité, en soutenant les dispositifs développés par les associations, en les mettant en réseau et en les rendant visibles auprès des familles, y compris les familles éloignées des milieux d’accueil. Une attention particulière sera portée aux familles monoparentales, en raison de leur vulnérabilité.
    Nous soignerons les abords des crèches en les végétalisant et en prévoyant des aménagements favorisant la mobilité douce. Nous soutiendrons l’acquisition de grandes poussettes pour promener les bébés collectivement (à l’image des bébés bus de la Ville de Bruxelles).
  • Nous développerons une politique active de contact avec les familles éloignées des milieux d’accueil.
  • Nous permettrons la mise en place de partenariats public-privé pour augmenter le nombre de places en crèche.

2. Pour une plus grande attention aux enfants et aux jeunes

  • Nous encouragerons un maillage renforcé d’organisations de jeunesse sur le terrain communal, telles que la maison de jeunes, les mouvements de jeunesse (locaux, transports pour le camp), les groupements, et les clubs de jeunes, en veillant à ce qu’ils puissent s’adresser à une grande variété de publics, y compris ceux en situation de précarité.
  • Nous soutenons la rénovation de la maison de jeunes et souhaitons réfléchir à d’autres implantations. Les programmes d’activités seront revus avec les jeunes, les équipes et les associations.
  • Un plan de développement des aires de jeux sera réalisé, pour compléter l’offre de Bruxelles Environnement par une offre communale et assurer une bonne distribution sur le territoire et une diversité d’activités pour tous les âges et les styles. Des toilettes publiques et des fontaines d’eau potable seront installées dans les plaines existantes.
    En parallèle, des rues réservées aux jeux seront mises en place pendant les congés scolaires dans les quartiers le souhaitant.
  • Diverses activités seront organisées dans les aires de jeux pendant les congés (trampoline, parkour, etc.). Leur choix sera soumis au vote des jeunes Auderghemois·es.
  • Comme la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille et que grandir implique de se poser des questions pour lesquelles les réponses ne sont pas toujours innées, nous favoriserons le développement d’une aide psychologique de première ligne pour les enfants et adolescents dans le besoin. Nous travaillerons avec les associations pour
    défaire les tabous sur la question de la santé mentale et diffuser les ressources disponibles sur la commune et dans les environs.
  • Nous sensibiliserons les mouvements de jeunesse à l’organisation de “camps zéro déchet”. Une formation pourra être donnée en ce sens.
  • Nous soutiendrons la création d’une AMO (Action en Milieu Ouvert) en collaboration avec une commune avoisinante pour répondre aux besoins des jeunes en situation de vulnérabilité, en décrochage scolaire ou plus généralement, à la recherche d’une personne à qui se confier en cas de difficultés.
  • La commune donnera aussi la parole aux jeunes dans une optique de démocratie participative: voir priorité #1, point 3.

3. A l’école

Pour une école plus verte

  • Nous continuerons à favoriser une alimentation saine et de qualité dans les cantines scolaires, en privilégiant les circuits courts, les aliments issus de cultures biologiques ou raisonnées, et en proposant des options végétariennes de qualité appréciées par les enfants. Nous travaillerons pour cela en collaboration avec notre prestataire de repas, les parents de nos écoles et le personnel éducatif et technique des écoles.
  • Nous mettrons les enfants au maximum au contact de la nature et favoriserons un environnement aéré et vert, via des opérations telles que “Ré-création (Bruxelles Environnement) ou “Ose le vert” (Cocof).
  • L’école du dehors sera développée, notamment avec des expériences/manipulations liées aux espaces verts aux alentours (forêt de Soignes). Au centre scolaire du Blankedelle par exemple nous soutiendrons la reconstruction de son nouveau pavillon Colin, et de la construction d’un nouveau projet pédagogique lié aux STEM (science,
    technologie, ingénierie et mathématique).
  • Comme nous le faisons depuis 6 ans, les projets de transition écologique menés par les équipes pédagogiques (tels que des mares pédagogiques, la création de poulaillers, des bacs potagers, des composts, des éco-teams) seront soutenus.
  • Nous renforcerons notre soutien des projets permettant une mobilité plus active aux abords des écoles, comme un projet de vélo-bus hebdomadaire et la création de deux plans de déplacement scolaire pour sensibiliser les parents et élèves à l’importance de la mobilité active et à son impact sur la qualité de l’air.
  • Nous continuerons à soutenir les réaménagements partiels des abords des écoles communales. Nous voulons aller plus loin dans ces projets, en initiant une réflexion sur la création de rues scolaires à Auderghem afin d’assurer la sécurité de nos enfants aux abords des écoles et améliorer leur santé. Les mesures prises par les Chercheurs d’air pendant un an dans la plupart de nos écoles ont en effet mis en avant que l’air respiré dans celles-ci est pollué et dépasse les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Pour une école plus inclusive

  • Nous veillerons à privilégier l’accès des enfants, et en particulier des enfants sourds et malentendants, à la langue des signes francophones de Belgique (LSFB).
  • Nous maintiendrons le projet “soupe gratuite” et la distribution de fruits à 10h pour tous les élèves, ainsi que des prix réduits pour les repas chauds pour les enfants issus de familles en difficulté.
  • Nous favoriserons la mise en place et le bon fonctionnement d’organes internes aux écoles permettant la participation active des élèves pour assurer la démocratie scolaire.
  • Nous aiderons les équipes éducatives à relever le défi de la diversité culturelle dans les écoles communales en les dotant des outils nécessaires pour mettre en place une véritable politique de gestion de la diversité, intégrée au projet d’établissement.
  • Nous permettrons aux écoles de bénéficier d’unˑe éducateurˑtrice qui fera le lien entre les familles et les écoles.
  • Nous encouragerons et accompagnerons les écoles communales pour qu’elles soient inclusives pour les élèves en situation de handicap, conformément à la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Nos équipes travaillent déjà activement avec les centres psycho-médico-sociaux (PMS), les acteurs des Pôles territoriaux et nos écoles spécialisées partenaires. Nous souhaitons maintenir cette collaboration fructueuse.
  • Le travail de l’orthopédagogue sera poursuivi pour qu’elle puisse bien accompagner les enseignant·e·s dans le cadre des aménagements raisonnables pour les élèves à besoin spécifique.
  • Nous maintiendrons notre projet de lutte contre les violences visibles et invisibles dans les écoles via notamment l’organisation de conseil de classe et de sensibilisation des enfants à toutes formes de harcèlement et de cyber-harcèlement (actuellement 1 ETP pour les 4 écoles).
  • Nous créerons une école de devoirs gratuite au sein de la commune pour aider les élèves dans leurs apprentissages.

Pour une école plus ouverte sur le monde

  • Nous ouvrirons l’école aux quartiers et aux acteurs socio-culturels en facilitant l’accès à ses infrastructures en dehors du temps scolaire et en favorisant la venue d’acteurs culturels dans les murs (en particulier avec les acteurs culturels locaux comme les bibliothèques, le centre d’art du Rouge-Cloître, le centre culturel,…). Nos écoles travaillent déjà étroitement avec notre Académie de Musique et des Arts de la parole pour proposer, dès 5 ans, une filière en Art de la parole et en initiation à la musique.
  • Nous privilégierons les méthodes pédagogiques axées sur la coopération, la confiance en soi, et les formes alternatives d’évaluation (évaluation continue, par les pairs…). Une pédagogie sous forme d’auto-évaluation est déjà mise en place au sein de notre Académie.
  • Nous encouragerons les partenariats et projets durables de nos écoles avec les écoles néerlandophones, grâce à une excellente collaboration avec le centre culturel Den Dam et les nombreuses écoles d’enseignement néerlandophone du territoire.
  • Nous soutiendrons notre Académie communale présente sur le territoire de la commune et encouragerons le développement de son offre. Auderghem propose une excellente offre en musique et en Art de la parole dès l’âge de 5 ans. Nous continuerons à soutenir cette magnifique académie, dont le rayonnement dépasse nos frontières. La procédure d’inscription sera simplifiée.
  • Nous organiserons des activités de sensibilisation au dérèglement climatique et à l’environnement avec des associations. Dans le cadre du Plan Climat communal, nous avons mis en place un catalogue de formations gratuites pour chaque enseignant souhaitant aborder ces thématiques avec ses élèves. Nous continuerons à soutenir ce type de projet afin de sensibiliser et d’informer les élèves dès le plus jeune âge aux enjeux du dérèglement climatique.

4. Pour un accueil extrascolaire de qualité

  • Nous développerons et renforcerons l’accueil extra-scolaire avec des activités inclusives et suffisamment diversifiées (culturelles, sportives, créatives, mises en contact avec la nature) pour intéresser les enfants et les jeunes après l’école, le week end, et pendant les vacances scolaires. Nous veillerons également à permettre l’intégration des enfants à besoins spécifiques en s’appuyant sur l’expertise des associations spécialisées.
  • Nous encouragerons toutes les initiatives de mutualisation des infrastructures entre les écoles, la commune, les clubs de sport, les académies, et les locaux scouts.
  • Nous nous engagerons dans le décret “Accueil Temps Libre” afin de créer une offre globale pour les habitant·e·s, et de promouvoir une réflexion entre les acteurs et actrices de la jeunesse, des sports, de la culture, etc., sur l’accueil extra-scolaire.
  • Nous étudierons la possibilité de valoriser financièrement les accueillant·e·s extra scolaires et de leur permettre de bénéficier d’un horaire plus adapté (moins d’horaires coupés) afin de rendre ce métier essentiel compatible avec une vie de famille.

5. Pour une commune attentive aux besoins de tou·te·s ses aîné·e·s

Une commune où il fait bon grandir doit aussi être une commune où il fait bon vieillir, une commune où les jeunes et les aîné·e·s se cotoient et s’enrichissent. Il s’agit de reconnaître la valeur de nos seniors, trop souvent vus comme une charge pour la société. Ecolo-Groen considère au contraire qu’ils sont une richesse pour celle-ci et souhaite les intégrer dans la vie locale, en menant des projets pour préserver leur autonomie, faciliter leurs déplacements et l’accès à diverses activités. Pour cela, nous veillerons à nous adresser à la diversité des aîné·es car nos aîné·es ne constituent pas un bloc homogène, ni en termes d’âge ou d’origine ni en termes de capacités ou encore d’expériences de vie. Cela impliquera de développer des politiques différenciées, tenant compte des besoins et des possibilités de chacun·e.

  • Nous faciliterons leurs déplacements, que ce soit par un plan d’entretien des trottoirs ou la mise en place de services de mobilité dédiés. Nous travaillerons également avec la STIB pour améliorer la qualité des arrêts et y prévoir des bancs abrités des intempéries.
  • Nous encouragerons les projets intergénérationnels bénéfiques tant aux aîné·e·s qu’aux jeunes, en promouvant l’échange de savoirs via par exemple des repair cafés, la lecture de contes et histoires, le mentorat mais aussi des ateliers numériques où les jeunes peuvent expliquer aux plus âgés les trucs et astuces avec un smartphone,
  • l’usage d’intelligences artificielles, etc. Les partenariats entre écoles, bibliothèques et maisons de repos, associations de jeunes et d’aînés seront renforcés.
  • Afin de rompre l’isolement dont certain·e·s souffrent, nous soutiendrons la création d’une maison de repos de jour, un lieu de rencontre offrant également des soins de base et des activités diversifiées. Le programme d’activités sera établi après consultation de tou·te·s les aîné·e·s de la commune.
  • La maison de repos du CPAS sera soutenue dans son approche centrée sur la personne, pour que chaque résident·e puisse y rester maître de son projet de vie. Les principes issus de la pédagogie Montessori (ou du modèle Tubbe originaire de Suède et promu par la Fondation roi Baudouin) y seront développés pour créer une dynamique collective renforçant l’autonomie et la prise de décisions des résident·e·s, impliqué·e·s
  • directement dans la vie quotidienne (confection des repas, organisation d’activités, aménagement des lieux, possibilité de garder son animal de compagnie, etc.). Il s’agira d’y favoriser le plaisir partagé, l’art, la culture, l’activité physique, le soin au-delà des pratiques “occupationnelles”.
  • L’accès aux services communaux sera facilité pour les aînés et une communication efficiente sera mise en place. Les services communaux resteront accessibles par téléphone et la mise en place d’un numéro d’appel spécial «Seniors» pour les mettre en contact avec du personnel formé à les informer et les orienter sera étudiée. Des permanences communales pourront être organisées sur des sites fréquentés par les aîné·es, par exemple les maisons de repos, les maisons de quartier, etc. afin de leur éviter de se déplacer jusqu’au Centre administratif.
  • Nous étudierons les leviers que la commune ou le CPAS pourraient activer afin de développer des modèles alternatifs de logement entre le domicile et la maison de repos pour élargir l’offre: habitats groupés (de type AbbeyField), habitat intergénérationnel, accueil intrafamilial (maison kangourou),… Nous soutiendrons les initiatives de logements communautaires innovants (voir priorité #7).

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