Lors du conseil communal du 24 septembre, notre conseiller communal François Lebovy interrogeait l’échevine en charge de l’enseignement, Mme Elise Willame, à propos de la rentrée scolaire de la crise sanitaire COVID-19.

Ci-dessous, la question… et la réponse.

Mesdames et Messieurs les Membres du Collège,

Cher·e·s collègues,

Nous constatons, dans les chiffres, que la crise sanitaire COVID-19 n’est malheureusement pas derrière nous. En résulte une rentrée scolaire en code jaune et aussi, dernièrement, des écoles de la Région bruxelloises qui ont dû fermer.

Cette crise a éloigné de nombreux élèves de l’apprentissage malgré un important soutien mis en place par la commune pendant et après le confinement.

Mes questions :

– Comment se déroule la rentrée dans nos quatre centres scolaires ? Quelles sont les conséquences sur le terrain du code jaune ?

– Qu’est-il prévu pour accompagner les élèves qui éprouvent des difficultés scolaires suite aux trois mois confinement ?

– Existe-t-il une stratégie de lutte contre le décrochage scolaire ?

Je vous remercie pour vos réponses.

Merci pour votre question.

Le code jaune tel que défini par la FWB correspond à une transmission du virus limitée, une vigilance accrue est donc recommandée. Les contacts entre les porteurs potentiels sont limités. Les contacts nécessaires sur le plan fonctionnel peuvent continuer sous réserve des mesures de sécurité applicables.

Ce code permet à 100% des élèves de nos quatre centres scolaires d’être présents à l’école durant cinq jours par semaine. Les activités parascolaires et l’entrée des tiers dans l’école sont permises. Les adultes (équipe éducative et accueillante) doivent porter le masque lorsque la distance physique n’est pas possible en primaire. Enfin, l’obligation scolaire est à nouveau d’application, et ce à partir de 5 ans.

La circulation de parents est limitée et des circuits ont été mis en place afin d’éviter un maximum le croisement et le regroupement de ces derniers.

Au regard des conséquences du confinement, nos directions d’école et les équipes éducatives doivent aujourd’hui face à de nombreux défis :

– créer ou recréer le lien social entre les élèves;

– créer ou recréer un cadre bienveillant, un climat propice à la reprise des apprentissages dans des conditions optimales;

– assurer un accompagnement adéquat à chaque élève, en particulier à ceux qui risquent de rencontrer des difficultés les empêchant de suivre le rythme des apprentissages.

Concrètement, la FWB demande à ce qu’une stratégie de différenciation et de lutte contre le décrochage soit être mise en œuvre ou renforcée.

A Auderghem, nous avons pris la mesure de ces défis. Durant l’été, nous avons engagé un maître spécial de remédiation supplémentaire par école. Actuellement chaque école possède donc deux équivalents temps-plein pour la remédiation et l’accompagnement des enfants en difficulté. Le coût de cette mesure est évalué à 200.000 euros pour l’année scolaire, ventilés sur les budgets 2020 et 2021.

Dès la rentrée, nous avons réuni tous ces enseignants afin d’avoir une vision et stratégie commune pour nos quatre centres scolaires tout en respectant les spécificités de chaque école. Ce premier moment de rencontre a permis tout d’abord de s’accorder sur le sens et les objectifs de la remédiation et ensuite de créer une réelle collaboration entre enseignant.e.s, orthopédagogues, conseillers pédagogiques et maîtres de remédiation afin que cet accompagnement soit personnalisé, cohérent et adapté à chaque enfant. Ensuite, il est prévu que les équipes de titulaire et les maîtres de remédiation se concertent afin de définir les modalités pratiques d’exécution de ces périodes de remédiation.

Nous avons aussi prévu d’élargir nos collaborations avec l’équipe de l’école des devoirs d’Auderghem avec laquelle nous avons mené le projet « coup de pouce pendant l’été » qui a connu un très grand succès (environ 280 inscrits).