Chaque année, le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes est célébrée à travers le monde. Il s’agit donc d’un jour important pour la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et pour le soutien des femmes du monde entier dans ce processus.

Mais l’égalité entre entre les femmes et les hommes doit également demeurer une préoccupation quotidienne au niveau local. Car, si l’égalité entre les femmes et les hommes est aujourd’hui garantie par la loi belge, la violence à l’égard des femmes persiste toujours. Ce sont principalement les femmes qui sont victimes de violence domestique et de violence sexuelle et, dans l’espace public, les femmes subissent encore trop souvent des remarques sexistes, sont harcelées ou victimes d’agressions sexuelles. En 2018, en Région bruxelloise, quelque 3.796 cas de violence domestique ont ainsi été enregistrés et 37 féminicides dénombrés.

En prélude à la journée internationale des droits des femmes, le conseil communal adoptait donc ce 20 février 2020 une motion contre les violences et discriminations faites aux femmes et pour la reconnaissance du féminicide.

Considérant que la violence à l’égard des femmes est un problème global qui nuit à leur santé physique et mentale et entrave leur participation à la société, considérant aussi qu’un homme qui bat une femme n’est pas un phénomène à lire isolément mais ajoute de l’eau au moulin des inégalités dans tous les champs de la vie et empêche donc la société dans son ensemble d’avancer vers la démocratie, la commune entend particulièrement renforcer l’axe préventif de la lutte contre les violences faites aux femmes.

Auderghem jouera ainsi un rôle essentiel dans ce long combat en mettant les acteurs concernés autour de la table dans le cadre d’un groupe de travail transversal qui traitera de toutes les questions liées à l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale, avec une attention particulière pour les violences faites aux femmes. La constitution d’un plan communal permettra l’identification d’objectifs circonstanciés et leur évaluation. Et, puisque les violences sont l’affaire de toutes et tous et impactent tous les domaines de la vie, la lutte communale contre les violences faites aux femmes dépassera le premier cercle des acteurs impliqués. Il sera entre autres veillé à la formation des agent.e.s communaux.les, à l’aménagement d’un espace public accessible, sûr et convivial pour tou.te.s, à la mise en œuvre d’un budget sensible au genre, ainsi qu’à la mise en œuvre d’actions de sensibilisation auprès des citoyen.ne.s, et notamment des plus jeunes et des sportifs.

Avec cette motion, la commune s’engage à prendre sa part de responsabilité dans la lutte pour une société véritablement démocratique et ce, de façon concrète.