Lors du conseil communal du jeudi 28 novembre, la majorité Défi / Ecolo-Groen a présenté sa vision concernant le projet de PAD Delta – Herrmann-Debroux, une vision que rejoignent largement l’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines (ARAU) et Inter-Environnement Bruxelles (IEB). Ce projet déterminera l’entrée de ville de demain mais aussi la qualité de vie dans notre belle commune.

Ce plan redessine un tissu urbain déjà bâti pour y ériger de nouvelles constructions mais aussi pour garantir la pérennité des espaces verts existants et en créer de nouveaux.

Notre groupe n’a pas chômé ! Nous avons fait appel à toutes les ressources de notre groupe, auprès de nos députés régionaux et aussi de nos nouveaux ministres pour alimenter la position de la commune.

La majorité se veut ouverte, constructive et surtout attentive face à ce projet de grande ampleur. Nous avons volontairement rendu un avis qui permette de laisser ouvertes des alternatives car personne aujourd’hui ne sait précisément quel sera le contexte en 2030.

Nous avons aussi voulu mettre en lumière l’attention extrêmement vigilante que nous allons porter aux changements urbanistiques et de mobilité dans notre commune durant ces prochaines années. Nous ne prenons pas à la légère la qualité de vie des Auderghemois.es, c’est bien notre priorité.

Par contre, il est clair que ce viaduc, cette autoroute urbaine, n’a plus sa place dans notre commune. Il coupe la commune en deux, place la voiture au centre et détériore la qualité de l’air des quartiers, sans parler des nuisances sonores. Cette autoroute dans la ville appartient à un ancien monde.

Il est temps pour nous, mandataires politiques, de nous retrousser les manches, de nous mettre autour de la table et de penser à l’avenir de nos enfants ! Nous devons répondre aux revendications des jeunes qui ont marché tous les jeudis pour le climat. Il s’agit, pour Ecolo-Groen, d’une obligation !

Volontaires, nous sommes aussi responsables, et nous ne voulons pas voir ce viaduc par terre sans réelles alternatives de mobilité mises en place bien en amont. L’avis comporte donc une série d’exigences, essentielles, qui conditionnent cette destruction et mettent également un cadre strict aux projets immobiliers prévus sur les sites dits « en accroche » (Demey, Beaulieu, Delta).

En voici quelques-unes :

  • la concrétisation du projet de PAD doit débuter par la réalisation d’un P+R, bien localisé et suffisamment dimensionné, accompagnée de la mise en place de transports publics à haut niveau de service et de liaisons sûres et confortables pour les modes actifs ;
  • l’aménagement du boulevard urbain entre le carrefour Léonard et ce P+R doit se réaliser de manière concomitante au P+R afin d’en assurer le succès et de permettre la réalisation ultérieure des autres infrastructures prévues ;
  • nous demandons de réduire certains gabarits excessifs par des prescriptions réglementaires adaptées et ce, sans dérogation possible, notamment en demandant de réduire de 80 m à 60 m la hauteur autorisable de l’immeuble prévu à Delta (boulevard du Triomphe) et de fixer les hauteurs des immeubles du site en accroche Demey (grande surface Carrefour) en fonction du quartier dans lequel ils devront s’insérer ;
  • nous demandons de supprimer la zone d’habitation prévue entre les n°70 et 78 de la rue de la Vignette et de prévoir une largeur minimale de 30 m pour le parc Demey ;
  • nous demandons l’application de l’ensemble des recommandations prévues dans le rapport d’incidences environnementales dans le volet stratégique ;
  • nous demandons que les solutions de mobilité (hub, boulevard urbain) soient développées préalablement à la construction des sites en accroche ;
  • lors des études et demandes de permis d’urbanisme des infrastructures publiques, toutes les propositions identifiées comme techniquement réalisables doivent être étudiées notamment pour l’implantation du futur boulevard urbain, pour l’implantation et la capacité du P+R et pour le mode de desserte en transports publics (tram ou métro);
  • nous demandons au Gouvernement de favoriser un dialogue interrégional et avec l’Etat fédéral sans toutefois que celui-ci ne conduise à l’immobilisme en termes de mise en œuvre du projet de PAD.

Aujourd’hui, Auderghem doit être autour de la table des discussions et participer à cette réflexion sur l’avenir de notre commune. Nous, mandataires politiques, allons prendre nos responsabilités et agir, notamment en étant attentifs à la régularité et au contenu des rapports de suivi des incidences, en adaptant notre nouveau plan communal de mobilité, en intégrant les recommandations du plan Good Move, en investissant encore dans des infrastructures de mobilité douce efficaces et en prévoyant la construction d’un parking de dissuasion attractif sur notre territoire.

Notre groupe est et restera très attentif à ce projet d’envergure. Les craintes exprimées par les Auderghemois.es sont légitimes et nous voulons les entendre.

N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, avis, questions. Vos expériences sont pour nous une richesse.